Dette : «Ce n'est pas aux travailleurs de la payer», prévient Frédéric Souillot
Le leader de Force ouvrière (FO) Frédéric Souillot, reçu lundi par le Premier ministre et la ministr...
Le leader de Force ouvrière (FO) Frédéric Souillot, reçu lundi par le Premier ministre et la ministre du Travail, a estimé que ce n'était "pas aux travailleurs" de payer le prix de la dette et leur a demandé, comme ses partenaires, l'abrogation de la réforme des retraites. "A Force ouvrière, on est pour le consentement à l'impôt et l'impôt progressif et que tout le monde en paye", a déclaré le leader syndical, à l'issue de sa rencontre avec Michel Barnier et Astrid Panosyan-Bouvet. Mais "la facture, ce n'est pas aux travailleurs de la payer en priorité", a-t-il poursuivi depuis la cour de Matignon.
"Apparemment, on aura une discussion"
Le Premier ministre, qui a comme ses prédécesseurs reçu les organisations syndicales et patronales, a bouclé ainsi ses consultations à la veille de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. Si, sur le fond, Michel Barnier n'a donné aucun détail de son discours très attendu, il a néanmoins assuré qu'"il allait redonner la place qui est la sienne à la négociation collective", selon Frédéric Souillot, confirmant des déclarations du Premier ministre auprès des autres syndicats la semaine dernière.
"Apparemment, on aura une discussion, une concertation assez rapide avec la ministre du Travail", a ajouté le secrétaire général de FO. Plusieurs dossiers sociaux sont restés en suspens depuis la dissolution de l'Assemblée en juin, dont l'assurance chômage, l'emploi des seniors, la question des bas salaires ou encore l'égalité salariale entre les femmes et les hommes. Force ouvrière a également demandé au chef du gouvernement et à la ministre du Travail "l'abrogation de la réforme des retraites".
Tensions autour de la réforme des retraites
"Sur la réforme de l'assurance chômage, nous avons réclamé qu'il y ait l'agrément de la convention (...) qui a été signée" l'an dernier, a poursuivi Frédéric Souillot. "Ça prend deux secondes, il faut juste un décret", a-t-il insisté. La réforme de l'assurance chômage portée par l'ex-Premier ministre, Gabriel Attal, durcissant les conditions d'accès et les règles d'indemnisation, avait été suspendue au soir du premier tour des législatives, obligeant l'exécutif à prolonger les règles en vigueur jusqu'au 31 octobre.
Les autres organisations syndicales (CFDT, CGT, CFE-CGC et CFTC), reçues la semaine dernière, avaient elles aussi plaidé pour l'abrogation de la réforme des retraites et une hausse des salaires, entre autres. Mardi, trois syndicats (CGT, FSU, Solidaires et une partie de FO) rejoints par des organisations de jeunesse manifesteront dans plus de 180 villes pour réclamer une abrogation de la réforme des retraites et une hausse des salaires, notamment.