Rencontre avec Zar Amir : “En tant qu’exilée, être primée à Cannes m’a donné une force phénoménale”
C’est une héroïne, de celles qui se sont emparées de la liberté qu’on leur a tant refusée. À 43 an...
C’est une héroïne, de celles qui se sont emparées de la liberté qu’on leur a tant refusée. À 43 ans, l’actrice franco-iranienne Zar Amir, récompensée il y a deux ans du Prix d’interprétation féminine à Cannes pour Les Nuits de Mashhad, dans lequel elle enquête sur des meurtres de prostituées, est une rescapée. En 2008, suite à la diffusion d’une vidéo intime, la jeune femme, alors star dans son pays, a dû fuir l’Iran qui voulait l’anéantir socialement, trouvant refuge en France où elle fait, depuis, acte de résistance à travers son art. Cette année, elle va plus loin en endossant pour la toute première fois la cape de réalisatrice et signe, main dans la main avec le cinéaste israélien Guy Nattiv (Skin, Golda), le long-métrage Tatami, présenté à la Mostra de Venise et à Nouvelles Vagues à Biarritz. Le pitch ? La judokate iranienne Leila (Arienne Mandi) et son entraîneuse Maryam (Zar) se rendent aux Championnats du monde de judo en Georgie afin de ramener sa première médaille d'or à l’Iran. Mais au cours de la compétition, la République islamique ordonne à Leila d’abandonner pour éviter une possible confrontation avec l’athlète israélienne. Un sujet brûlant au cœur d’un huis clos haletant et puissant à voir absolument cette semaine.
Rencontre avec Zar Amir, coréalisatrice du film Tatami
Vogue. Parlez-nous de la genèse du film, comment s’est-il ficelé ?